Tandis que l'industrie 4.0 met l'accent sur la fabrication intelligente et l'optimisation des systèmes, l'industrie 5.0 se focalise également sur la durabilité, les avantages sociaux, et le bien-être des travailleurs en mettant davantage l'accent sur la collaboration entre l’humain et la machine. Son point culminant réside dans l'interaction entre la créativité humaine et l'intelligence artificielle.
La révolution industrielle
Revenons maintenant à l’histoire de l’industrie.
La troisième révolution industrielle aussi connue sous le nom de révolution technologique commence dans les années 1950 avec des changements sur les processus de fabrication des produits, des lieux de fabrication et des moyens de les distribuer. Tout cela donne naissance à de nouvelles sources d’énergies et de nouvelles technologies de production puisque vers les années 1990/2000, cette 3ème révolution industrielle introduit l’ère du numérique: les ordinateurs et Internet ont permis de connecter les consommateurs dans le monde entier.
En 2011, on parle de la quatrième révolution industrielle pour désigner la fusion des domaines de la physique, du biologique et du numérique. C’est la synergie des avancées en intelligence artificielle et autres technologies.
La 4ème révolution se différencie de la 3ème révolution industrielle de par la rapidité et la portée des innovations fondées sur l’information, et leur interconnexions qui ont donné naissance, entre autres, aux objets connectés, au Big data, à l'intelligence artificielle et à la réalité virtuelle… Ces innovations technologiques se répandent et se démocratisent dans les industries et les économies.
Les enjeux de l’industrie 5.0
L’industrie 5.0 met au centre de son développement l’humain en se basant sur des enjeux de durabilité et de résilience.
La durabilité
Au sein de l'industrie 4.0, les systèmes anticipent la production de déchets grâce à l'analyse de données, mais le mode de production entraîne une augmentation de la consommation d'énergie. En revanche, dans le contexte de l'industrie 5.0, l'accent persiste sur la prévention et le recyclage des déchets, tout en privilégiant l'utilisation croissante des énergies renouvelables. Cette transition s'articule autour de la recherche intensive sur le recyclage des ressources naturelles et le développement de processus circulaires. La volonté de cette nouvelle industrie est de diminuer ses émissions de carbone de 55 % d'ici 2030.
La résilience
Cette nouvelle ère industrielle repose également sur la capacité des secteurs à s'ajuster face à des situations difficiles et extrêmes telles que des catastrophes naturelles, des pandémies ou des problématiques géopolitiques. L'industrie 5.0 s'engage à relever ces défis en utilisant des technologies flexibles et adaptatives.
L’humain au cœur du modèle de production
Alors que l'Internet des objets et le big data en constituent les principaux piliers de la révolution industrielle, il est essentiel de ne pas négliger le rôle de l'humain, au contraire. C’est tout l'enjeu : prôner une approche plus humaine de l’industrie. Cela implique évidemment une utilisation raisonnée de celle-ci afin qu’elle ne porte pas atteinte aux droits humains fondamentaux.
La relation homme-technologie qui est développée ici, permet d’envisager un nouveau fonctionnement pour les entreprises, mais également un nouveau rôle de l’industrie dans la société dont elle est un acteur structurant.
L'industrie 5.0 vise à soutenir les stratégies des entreprises en cherchant à maximiser à la fois les profits et les valeurs.
En unissant leurs efforts et en tirant parti des compétences de chacun, plutôt que de se livrer à une concurrence, les humains et les machines peuvent atteindre des résultats synergiques et harmonieux.